La Bondrée apivore

Pernis apivorus (L., 1758)

CODE Natura 2000 : EA072


La Bondrée apivore : inconfondable grâce à son oeil jaune vif (Photo : P. Jourde)

 

STATUT

  • Annexe I de la directive Oiseaux CEE 79/409
  • Protégé au niveau national

 

REPARTITION

  • En France :

    Espèce largement répartie en France et en Europe mais souvent avec des densités assez faibles. Carte (Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2006 . Inventaire national du Patrimoine naturel)
  • Sur le site Natura 2000 :

    La Bondrée apivore niche dans les boisements tranquilles de la Seugne, et fréquente tout le site pour son alimentation

 

DESCRIPTION

  • Taille : 45-53 cm
  • Description : Rapace à corps élancé, à longue queue à plumage relativement variable, parfois très proche de celui de la Buse variable. Poitrine généralement barrée, dessus gris-brun. Tête fine et cou allongé ; œil jaune.
  • Longévité : 29 ans

 

HABITATS FREQUENTES

La Bondrée apivore fréquente les zones d’alternance entre bois et zones ouvertes, notamment les prairies. Nidifie dans des boisements tranquilles, parfois de petite taille.

 

BIOLOGIE

Période de présence :

Espèce strictement migratrice, visiteuse d’été, de mai à septembre. Hiverne en Afrique.

Reproduction :

La Bondrée apivore est monogame ; les deux partenaires sont fidèles pour la vie. Les deux adultes défendent un territoire de 10 km² en moyenne. Ils installent généralement leur nid sur l’aire ancienne d’un rapace ou d’une corneille. S’ils le peuvent, ils reprennent leur aire d’année en année. Elle se situe habituellement dans la couronne d’un arbre mûr. La femelle dépose 1 à 3 œufs en juin. Couvés par les deux partenaires, ils éclosent 35 jours en moyenne. Les jeunes prennent leur envol âgés de 40-44 jours et s’émancipent à 3 mois. Le départ en migration est quasi immédiat.

Technique de chasse :

Chasse au sol après des périodes d’affût, perché sur un promontoire assez bas.

Alimentation :

Se nourrit quasi-exclusivement d’hyménoptères (guêpes, bourdons) dont elle déterre les nids. Consomme à l’occasion d’autres insectes, des araignées, des vers de terre et plus rarement des grenouilles.

 

MENACES

  • Dérangement lié aux travaux forestiers en période de cantonnement et de reproduction ;
  • Disparition des pelouses et prairies ;
  • Régression des populations d’hyménoptères liée à la disparition des agrosystèmes d’élevage.


Auteur de la fiche : Philippe Jourde - LPO 2007

 

QUE PUIS-JE FAIRE POUR ELLE ?

 

 En forêt, créer des îlots de vieillissement sans travaux forestier en période de présence de l’oiseau (1er mai-1er septembre) ;

 

  • Maintenir des espaces naturels ouverts (prairies, landes par ex.) ;

 

  • Favoriser et encourager l’élevage extensif.