Le Chabot

  • Espèce 1

Cottus gobio (Linnaeus, 1758)

CODE Natura 2000 : E1163


Le Chabot, un poisson des cours supérieurs des rivières aux eaux propres (photo : L-Fauron-Photothèque ONEMA)

STATUT :

Annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43

 

OU EN RESTE-T'IL ENCORE ?

  • En vallée de l'Antenne : 

    Le Chabot vit et se rerpoduit dans l'Antenne, essentiellement entre Matha et Le Seure. Ici comme ailleurs en France, l'assèchement chronique des têtes de bassin lui est fatal en amont.
  • Sur les autres sites Natura 2000 français :

    Encore largement réparti en France, bien qu’ayant connu une forte régression dans de nombreuses rivières du fait de la dégradation de la qualité de l’eau, voire de l’assèchement désormais chronique des têtes de bassin.
    Carte (Ministère en charge de l'environnement)

 

Le Chabot dans la Seugne (photo : Yann Davitoglu)

 

A QUOI RESSEMBLE T-IL ?

  • Taille : 10-15 cm
  • Poids : 12 g
  • Description : Le Chabot est un petit poisson de fond à grosse tête, grosse gueule et corps effilé. Les yeux sont placés haut sur la tête. Les nageoires pectorales sont grandes et étalées, les deux dorsales sont contiguës. Les écailles sont petites et peu visibles. Le dos et les flancs brun clair à crème sont marbrés de brun ou de vert sombre ; le ventre est blanc.

 

DANS QUEL MILIEU VIT-IL ?

Espèce des rivières aux eaux pures et bien oxygénées, à fond pierreux ou caillouteux riche en caches pour les jeunes et les adultes.

 

COMMENT VIT-IL ?

Période de présence :

Poisson résident en rivière toute l’année.

Reproduction :

La ponte de 100-500 œufs se produit en mars-avril (la possibilité de plusieurs pontes n’est pas exclue). Elle se produit dans un abri gardienné par le mâle. A l’éclosion, les jeunes alevins se dispersent.
L’espérance de vie est de 4-6 ans.
 

Régime alimentaire :

Le Chabot se nourrit essentiellement de petits invertébrés, éventuellement d’œufs et d’alevins d’autres poissons.

 

PAR QUOI EST-IL MENACE ?

  • Artificialisation des cours d’eau par curage ;
  • Colmatage des zones caillouteuses par des sédiments (augmentation de la charge en sédiments par l’agriculture intensive en bord de cours d’eau, diminution du courant par amoindrissement du débit) ;
  • Altération de la qualité et de la ressource en eau (pollutions d’origine agricole, urbaine ou industrielle) et diminution de la nappe d’eau par les pompages agricoles).

 

En savoir plus...

Fiche du Cahier d’HabitatsNational

 
Auteur de la fiche : Philippe Jourde - LPO 2007

 

 

QUE PUIS-JE FAIRE POUR LUI ?

 

  • Restaurer le fonctionnement naturel des cours d’eau  :  supprimer les barrages (seuils de moulins infranchissables...), préserver les méandres, préserver la quantité d'eau et en particulier le débit d'étiage...

 

  • Créer des bandes d’herbes en bordure des cultures pour éviter le lessivage des sols nus (labours) par les pluies, replantation des haies dans le bassin versant, restauration des ripisylves (maintien des berges et ressource alimentaire) ;

 

  • Limiter les prélèvements d’eau par les cultures irriguées pour permettre un débit suffisant ;

 

  • Restaurer des zones favorables à la reproduction (fonds caillouteux, non colmatés...).