La Lamproie de Planer

Lampetra planeri (Bloch 1784)

CODE Natura 2000 : E1096


Lamproie de planer (photo : FDPPMA 17)

 

STATUT

  • Annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43
  • Protégé au niveau national
  • Livre Rouge Mondiale

 

RÉPARTITION

  • Sur le site Natura 2000 :

    Présente dans l'Antenne, de quelques kilomètres en aval de la source jusqu'à la confluence avec la Charente (répartition identique à celle de la Lamproie de Planer).

Répartition sur le site

  • En France :

    La Lamproie de Planer est relativement répandue en France bien que plus rare en zone méditerranéenne.
    Carte (Ministère en charge de l'environnement)

 

DESCRIPTION

  • Taille : 9-15 cm
  • Poids : 2-5 g
  • Description : La Lamproie de Planer est une petite espèce, dépourvue d’écaille, au corps en forme d’anguille. Le ventre est blanc, les flancs jaunâtres et le dos bleuâtre à verdâtre. En arrière des yeux s’ouvrent sept paires d’orifices respiratoires. La bouche est en forme de ventouse couverte de dents arrondies. Les nageoires dorsales sont contiguës chez les adultes.La larve est dépourvue d’yeux et de couleur noirâtre

 

La Lamproie de planer dans la Seugne (photo : FDPPMA17)

 

HABITATS FRÉQUENTÉS

Passe toute sa vie en rivière, généralement dans les petits bras et les têtes de bassin.

Les larves s’observent dans les sédiments où s’accumule la litière de feuilles ; les adultes en pleine eau.

 

BIOLOGIE

Période de présence :

Animaux présents toute l’année en rivière.

Reproduction :

La reproduction se déroule entre avril et mai. Un nid en forme de cuvette est creusé dans un lit de gravier et de sable.

La femelle se fixe à un caillou et le mâle à sa partenaire pour féconder les pontes qui se succèdent durant plusieurs jours. Après les pontes, les deux adultes meurent.

Les œufs éclosent après 3-4 jours. Les larves s’enfouissent dans les sédiments où elles se développent durant 5-7 ans. La métamorphose intervient entre septembre et novembre.

Régime alimentaire :

Les adultes ne s’alimentent pas.
Pour se nourrir, les larves se nourrissent de micro-organismes.
 

PAR QUOI EST-ELLE MENACEE ?

  • Altération de la qualité et de la ressource en eau ;
  • Artificialisation des cours d’eau par la mise en place de barrages, l’élimination des embâcles, l’entretien des lits ;
  • Colmatage des frayères par des sédiments (augmentation de la charge en sédiments par l’agriculture intensive en bord de cours d’eau, diminution du courant par amoindrissement du débit)
  • Pollution des cours d’eau et eutrophisation.

 

QUE FAIRE POUR LA PRESERVER ?

  • Restaurer le fonctionnement naturel des cours d’eau ;
  • Créer des bandes d’herbes en bordure des cultures pour éviter le lessivage des sols nus (labours) par les pluies, replantation des haies dans le bassin versant, restauration des ripisylves (maintien des berges et ressource alimentaire) ;
  • Limiter les prélèvements d’eau par les cultures irriguées pour permettre un débit suffisant ;
  • Restaurer des frayères favorables à la reproduction.

 

Le saviez-vous ?

Les lamproies ne sont pas des "vrais" poissons mais des cyclostomes : elles ne possèdent ni écailles, ni mâchoires, ni nageoires paires, ni même de colonne vertébrale osseuse.

Elles ont la forme d’une anguille. Leur bouche forme une ventouse circulaire, garnie de dents, qui leur sert soit à se fixer sur le poisson qu’elles parasitent, soit à filtrer la vase pour se nourrir.

 

En savoir plus...

Fiche du Cahier d’HabitatsNational


Auteurs de la fiche : Philippe Jourde & E. Champion - LPO 2007

 

 

QUE PUIS-JE FAIRE POUR ELLE ?

 

  • Restaurer le fonctionnement naturel des cours d’eau  :  supprimer les barrages (seuils de moulins infranchissables...), préserver les méandres, préserver la quantité d'eau et en particulier le débit d'étiage...

 

  • Créer des bandes d’herbes en bordure des cultures pour éviter le lessivage des sols nus (labours) par les pluies, replantation des haies dans le bassin versant, restauration des ripisylves (maintien des berges et ressource alimentaire) ;

 

  • Limiter les prélèvements d’eau par les cultures irriguées pour permettre un débit suffisant ;

 

  • Restaurer des zones favorables à la reproduction (fonds caillouteux, non colmatés...).