Milvus migrans (Boddaert, 1783)
CODE Natura 2000 : EA073
Le Milan noir se distingue en vol par sa queue échancrée et son plumage sombre assez uniforme (photo : P. Jourde)
STATUT
- Annexe I de la directive Oiseaux CEE 79/409
- Protégé au niveau national
- Liste Rouge Nationale : A surveiller
REPARTITION
Sur le site Natura 2000 :
En chasse, fréquente l’intégralité du site mais ne niche que dans les boisements les plus tranquilles de la vallée.
En France :
Espèce largement répartie en France, à l’exception de la Corse et des régions proches de la Manche. Carte (Ministère en charge de l'environnement)
DESCRIPTION
- Taille : 47-55 cm
- Description : Rapace à corps élancé, à longue queue triangulaire. Parties supérieurs brunes avec un V clair sur le dos ; parties ventrales brun-roux ponctué de flammèches brunes. Allure générale sombre avec la tête plus claire.
- Longévité : 24 ans
HABITATS FREQUENTES
Espèce fréquentant les zones d’alternance entre boisements et zones ouvertes (notamment prairies naturelles), appréciant tour particulièrement la présence de zones humides.
BIOLOGIE
Période de présence :
Espèce migratrice présente de mars à septembre et hiverne en Afrique tropicale.
Reproduction :
Le Milan noir niche généralement en colonies lâches dans des bouquets d’arbres ou des petits bois proches des sites d’alimentation. Il ne fait qu’une nichée par an et les 3-4 œufs sont déposés de mi-avril à fin-juin. L’incubation est de 31-32 jours. Les jeunes prennent leur essor à 40-42 jours et s’émancipent à 3 mois. Ils se dispersent alors et entreprennent rapidement leur migration vers l’Afrique.
Technique de chasse :
Repère sa nourriture en vol, parfois à l’affût. Le milan est capable de prendre des proies au vol sans se poser, ce qui lui permet par exemple de récupérer les poissons morts charriés par les cours d’eau ou d’attraper des insectes dernière les tracteurs lors des fauches.
Alimentation :
Régime majoritairement charognard mais composé aussi de micro-mammifères, de lézards, d’insectes voire des grenouilles
MENACES
- Dérangement au nid en période de cantonnement et de reproduction ;
- Disparition des prairies au profit des cultures intensives ;
- Empoisonnement lié à l’utilisation de la bromadiolone ou du plomb.
Auteur de la fiche : Philippe Jourde - LPO 2007