Lutra lutra (L., 1761)
CODE Natura 2000 : E1355
La Loutre d’Europe utilise des gîtes (catiches) généralement situés à proximité de l’eau (photo : P. Jourde)
STATUT
- Annexe II et IV de la directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43
- Protégée au niveau national
- Liste Rouge Mondiale : Menacé d’extinction
- Liste Rouge Nationale : En danger
REPARTITION
Sur le site Natura 2000 :
Fréquente l’intégralité du site.
Habitat de la Loutre d’Europe, et principales observations ou indices de présence sur le site
En France :
Espèce bien présente le long du littoral atlantique et dans le Massif central, en voie de recolonisation ailleurs.
Carte (Ministère en charge de l'environnement)
DESCRIPTION
- Taille : 79-90 cm pour le corps ; 30-45 cm pour la queue.
- Poids : 5-12 kg.
- Pelage de couleur brunâtre à marron foncé avec des zones plus claires sur les parties ventrales.
- Longévité : 16 ans.
DANS QUELS MILIEUX VIT-ELLE ?
Espèce des milieux aquatiques, qu’ils soient courants ou stagnants, ouverts ou boisés
BIOLOGIE
Reproduction :
Accouplements étalés au cours de l’année. Après une gestation d’environ 60 jours, la femelle met au monde 2 (parfois 3-4) loutrons qui ne seront sevrés qu’à huit mois. Hormis la période d’appariement et d’élevage, les loutres vivent généralement solitaires.
Gîtes :
Les gîtes sont généralement proches de l’eau. Il s’agit généralement de touffes de végétation palustre ainsi que de ronciers. Utilise aussi des cavités entre les racines des arbres, des terriers, des tas de bois.
Technique de chasse :
Chasse généralement de nuit, essentiellement dans l’eau, en poursuivant activement les proies, recherchées dans tous les milieux potentiels. A besoin de vastes territoires pour survivre.
Alimentation :
Majoritairement composée de poissons (sans spécialisation) ainsi que :
- d’amphibiens ;
- de crustacés (écrevisse et crabe chinois) ;
- de mammifères ;
- d’oiseaux ;
- de mollusques.
Le régime alimentaire varie en fonction de la saison et de la disponibilité en proies.
QUELLES MENACES PESENT SUR ELLE ?
- Destruction ou modification des milieux aquatiques et des zones humides ;
- piégeage ou destruction lors de campagnes de limitations de « nuisibles » ;
- fragmentation des zones humides ;
- action d’agents pathogènes (maladie aléoutienne) ;
- collisions routières.
En savoir plus...
Fiche du Cahier d’Habitats National
Auteur de la fiche : Philippe Jourde - LPO 2007