Plantes envahissantes : menace réelle pour nos rivières

Jussie, Myriophylle du Brésil, Renouée du Japon...

Sur l'Antenne, l'arrivée de ces plantes est récente. Les points de colonisation sont peu étendus et encore peu nombreux. Apprenez à les reconnaître afin de ne pas les propager accidentellement : ce petit document de photos peut vous y aider.

 



Ne participez pas à leur propagation !

Ces plantes ont un fort pouvoir de bouturage, le moindre morceau de tige ou de feuille peut reconstituer une plante entière.

Pour nous aider à limiter leur extension, respectez quelques règles élémentaires :
- ne les cueillez pas
- ne les fauchez pas
- ne pêchez pas dans les herbiers
- ne passez pas en embarcation dans les herbiers
- ne les plantez pas dans vos bassins ou vos aquariums

Si vous habitez la vallée de l'Antenne, informez le SYMBA de la présence (ou de soupçons) de l'une de ces plantes. Nous viendrons l'identifier.

 

Vous pouvez aussi signer la Charte Natura 2000.



La Jussie (photo : Alice Perron)

 

Chantiers d'arrachage : un cahier des charges très strict

Le moindre fragment de ces plantes peut s'enraciner et former une nouvelle plante, voire un nouveau foyer de colonisation. Or, la situation sur l'Antenne peut encore être contenue si les actions sont ciblées et encadrées.

Le SYMBA et la structure animatrice ont donc développé un cahier des charges (CCTP) extrèmement strict pour encadrer les chantiers d'arrachage. Les premiers résultats étant positifs, ce CCTP a été validé par le document de pilotage du site Natura 2000 en février 2009. Il reste évolutif en fonction des résultats futurs.


 

 

Prévenir la colonisation

 

Sur l'Antenne, l'arrivée de ces plantes est récente. Les points de colonisation sont peu étendus et encore peu nombreux, il est encore temps d'agir.

 

"Pour la première année en 2007, les syndicats de rivière du bassin de l'Antenne ont donc effectué des travaux d'arrachage de plantes envahissantes. La Jussie et le Myriophylle du Brésil étaient les 2 espèces principalement visées, car ces plantes ont des conséquences désastreuses sur le milieu aquatique : baisse de la biodiversité, accélération de l'envasement, diminution de la qualité de l'eau, nuisances sur les usages.

Aussi, l'Association d'Insertion de l'Antenne (Brigade Verte) a ainsi passé 1 mois de travail à 4 personnes uniquement pour l'arrachage de ces plantes pour un poids total de 11 tonnes de végétaux ! Plusieurs herbiers ont ainsi été traités sur les rivières de Chazotte, l'Antenne, Dandelot, Auriou, Ris Bellot et Veine Froide. Dans 2 cas, les bassins privés à l'origine du désordre ont été directement traités en partenariat avec les propriétaires afin d'éviter toute recontamination du milieu naturel.

Ces opérations d'arrachage ne sont pas suffisantes en elles-mêmes. Il faut donc prévoir de recommencer l'arrachage les années suivantes pour espérer limiter la progression de ces plantes de manière durable.
"

 

Alice Perron

Technicienne Rivière au SYMBA